Nations : loi des séries oblige !
Salut les p’tits n’veux ! Next gros dossier à l’horizon, le MX des Nations, le 1er octobre chez les Grands Bretons, à Matterley Basin, comme en 2006. Si en ce mois d’août les news concernant les transferts agitent considérablement les différentes popotes sous les auvents, les conversations s’animent également à propos des sélections pour le méga-raout de fin de saison internationale…
Une à une les fédérations communiquent, elles dévoilent leur choix et on va pouvoir commencer à se faire une idée assez précise de ce qui nous attend outre-Manche dans un mois et demi. Côté Equipe de France en tous cas l’affaire semble s’annoncer au mieux, dans la plus grande sérénité qui soit, pour une fois, le communiqué de la FFM ayant révélé un choix des plus logiques : c’est à messieurs Gautier Paulin, Romain Febvre et Dylan Ferrandis, avec Benoît Paturel en réserve de la république, que reviendra la mission de (tout à fait logiquement là aussi) conserver la Coupe Chamberlain….
Effectivement, à partir du moment où Marvin Musquin, sans doute le pilote 450 tricolore plus brillant cette saison et par ailleurs celui par qui, si l’on peut s’exprimer ainsi, la polémique est arrivée ces dernières années (sans qu’il pût personnellement être considéré comme responsable, le plus souvent, d’un tel état de fait), a lui-même déclaré forfait, il a éteint par avance tout éventuel foyer d’incendie. En faisant savoir très officiellement et sans tarder le moins du monde qu’il allait devoir, dès le championnat US achevé, se mettre à la disposition des chirurgiens afin qu’ils s’occupent de son genou et que donc il ne pouvait être de la partie, il a écarté toute espèce d’embryon de discussion… Adieu les problèmes de riches, autrement dit !
Musquin convalescent, la doublette Paulin (capitaine) et Febvre s’impose comme une évidence : le premier nommé assurera sa neuvième sélection et son bilan sur cette épreuve, en quelque sorte « fétiche », parle pour lui, d’autant qu’il réalise une bien meilleure saison que les deux précédentes (même s’il avait fini vice-champion en 2015), quant au second, ses exploits lors des deux dernières éditions ont été à la base des succès de l’équipe et tout doucement le Vosgien est en train de revenir à son meilleur niveau en Grands Prix, ce qui ne peut que laisser entrevoir des lendemains qui chantent aux prochaines Nations !
Enfin, en ce qui concerne le troisième homme, engagé en catégorie 250, l’option Ferrandis, magnifique rookie outre-Atlantique, l’a emporté par rapport à Paturel : bien sûr chacun a ses supporters, l’un et l’autre ont contribué sans faillir à un succès du Team France lors de leur première et seule sélection, autant dire qu’ils pouvaient tous deux prétendre au fauteuil. Mais c’est Dylan, sans doute plus brillant ces derniers mois qu’un Benoît solide mais globalement moins convaincant, qui a eu la préférence et cela n’a rien d’illogique. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Bon, cela dit, si l’on s’amusait un peu ? Car ne se plaît-on souvent à évoquer la fameuse « loi des séries » ? Généralement, c’est pour déplorer la répétition de calamités, mais montrons-nous plutôt optimistes, pour une fois ! Même si nul n’ignore que cette dite loi ne repose a priori que sur notre imagination… Ben oui, si ces accumulations d’événements, voire de coïncidences, obéissent à des lois, ce sont celles… du hasard. Qui lui-même, par nature, semble échapper à toute forme de raison ! N’empêche, les scientifiques, les mathématiciens en particulier, se sont longuement préoccupés du hasard et ils ont ainsi développé toutes sortes de calculs, nommés de probabilités. Tout ça pour dire que les séries, hein, c’est pas du pipeau ! Alors ? Les Français ont-ils, comme on pourrait en rêver, sinon le penser, au vu de leur merveilleux parcours aux Nations depuis trois ans, entamé à l’instar de celle démarrée par le Team USA en 1981 à Bielstein (ouais, on se souvient surtout de Lommel mais en réalité, si c’était la semaine précédente, il s’agissait du Trophée, en 250 cc, les Américains ayant aussi emplâtré les quatre dernières éditions de cette compétition, avant la refonte du règlement des Nations pour 1985) une imperturbable série victorieuse ? Les boys « à Roger » avaient en effet signé treize victoires à la suite, dans un premier temps, de 1981 à 93, sur les vingt-deux au total obtenues par leur équipe, record à battre. Eh oui : quand la mécanique du succès s’est mise en route, la gagne appelle la gagne et c’est comme ça !
Maintenant, si l’Equipe de France poursuivait effectivement sur sa lancée, déjà rejoindre au palmarès la nation qui nous précède, la Suède et ses sept succès… On signe de suite ! Et bien sûr, ce genre d’exercice de préscience style « la peau de l’ours vient en mangeant après la pluie ne saurait mentir malheur est bon les souris dansent maître chez soi devient forgeron les plus mal chaussés mènent à Rome pendant qu’il est chaud sept fois sa langue fumée sans feu la coupe aux lèvres nul n’est tenu pour des lanternes pendant qu’il est chaud la caravane passe les jours se suivent avant les bœufs récolte la tempête qui ne risque rien n’amasse pas mousse dix de retrouvés tout vient à point loin du cœur va à la chasse un homme averti qui peut le plus ne fait pas le printemps pas de sot métier mieux vaut tard plus on rit pas bonne à dire l’ennemi du bien ne fait pas le moine à chaque jour rira le dernier Noël au balcon ne sont pas les payeurs qui veut la fin c’est le premier pas nul n’est prophète porte conseil… » (ad lib) et autres enfonçages de portes ouvertes ne signifie pas grand’chose, je vous l’accorde volontiers, cependant… WHY NOT ?
Tant qu’on y est, après tout : jamais trois sans quatre (successivement) ! Et puis, voyez vous-mêmes : le Team USA risque d’être, comment dire, plus « faible » que jamais (quoique… Anderson-Osborne + Jay Mart’ en 450, hum, ça pourrait le faire !), les Italiens, les Bataves (no sand !), les Allemands (no Roczen), les Australiens ne disposent pas ni les uns ni les autres de trois super éléments au top-niveau. Il reste toutefois les inévitables Belges (Desalle-Van Horebeek-Lieber), bien sûr, redoutables mais pas non plus imbattables et puis attention aux Britanniques, at home et donc surmotivés sur leurs terres, dont on ne connaît pas encore le line-up définitif à l’heure où ces lignes sont écrites (Anstie ? Wilson ? Simpson ? Ben Watson en deux-et-demie ? Ou bien une pige de la part de l’un des deux pilotes Husky précités ?)…
Bref, suivez mon regard : entre potentiel réel de l’Equipe de France et confiance maxi de ceux qui connaissent par cœur la recette du succès, d’ores et déjà on peut l’affirmer : les Bleus, ON Y CROIT !