Jake Nicholls croit dur comme fer en ses chances de retrouver le haut niveau et il insiste sur le fait qu’il sera à coup sûr un client redoutable l’an prochain…
s’il retrouve une place derrière une grille de départ ! Victime d’une malchance assez incroyable, l’Anglais n’a finalement que très peu couru ces deux dernières saisons, ayant dû soigner tout à tour un doigt broyé, un bras cassé et un dos en piteux état qui l’a forcé à rester chez lui la majeure partie de l’année 2015 et lui a finalement coûté sa place chez Wilvo Forkrent-KTM l’an prochain.
« Mon dos commence à aller un peu mieux, mais ça a été tellement compliqué… », explique le Britannique. « J’ai dû subir des radios en tous genres, IRM, scanners, etc, et tout ce qu’elles ont montré, ce sont des fractures de stress qui remontaient à mon enfance, lorsque j’avais 8 ans. Mais ce n’est pas pour cela que ma situation s’améliorait, et de nouvelles recherches ont fini par déceler qu’une vertèbre était abîmée, avec beaucoup de fluide autour. Ces dernières semaines j’ai dû prendre beaucoup d’ibuprofène pour résorber l’inflammation ».
C’était tellement frustrant, toute cette longue période d’inactivité ! Une véritable épreuve, mentalement quasi-insupportable. J’en arrivais au point de détester ce fichu sport, c’était terrible, je n’avais plus du tout envie d’entendre parler de moto…
« C’était tellement frustrant, toute cette longue période d’inactivité ! Une véritable épreuve, mentalement quasi-insupportable. J’en arrivais au point de détester ce fichu sport, c’était terrible, je n’avais plus du tout envie d’entendre parler de moto… Et puis récemment je me suis remis à m’intéresser aux courses et j’ai retrouvé l’envie de prendre place derrière une grille de départ ».
Nicholls, qui espère reprendre le guidon d’un jour à l’autre, doit maintenant trouver comment organiser son retour à la compétition. Quasiment au top en MX2 en 2013 (avec un podium lors de son GP national pour meilleure performance), il avait montré un certain potentiel en 450 cc, à la lisière du top-ten en GP, avant de se bousiller un doigt lors d’une épreuve de championnat britannique, ce qui avait mis fin à sa saison 2014 dès le début de l’été. « Je peux comprendre le fait de ne pas être conservé par mon team, vu les deux saisons pourries que je viens de vivre, n’empêche c’était un peu dur de recevoir le coup de fil qui me l’a annoncé… Nous ne sommes pas fâchés, Steve (Turner) et moi, et je ne pense pas que nous le serons un jour, mais je n’arrive pas à ne pas trouver tout cela trop injuste ».
J’aimerais beaucoup effectuer un retour en GP, mais pas si je dois payer pour ça. Non merci ! J’adore le MX et j’ai toujours super envie de réussir dans ce sport, mais pas question d’être un pilote « payant » : comme tout le monde, j’ai une maison et un crédit sur le dos…
L’une des options s’offrant à Jake Nicholls pour 2016 consiste à participer assidûment à son championnat national et à tenter d’obtenir des invitations en GP en tant que wild-card. A 25 ans, le sujet de Sa Gracieuse Majesté a encore quelques années devant lui et, semble-t-il, suffisamment d’énergie pour espérer revenir faire carrière un de ces jours en MXGP.
« Je ne sais pas trop où j’en suis, à vrai dire et ça me fiche même un peu la trouille, je l’avoue. J’aimerais beaucoup effectuer un retour en GP, mais pas si je dois payer pour ça. Non merci ! J’adore le MX et j’ai toujours super envie de réussir dans ce sport, mais pas question d’être un pilote « payant » : comme tout le monde, j’ai une maison et un crédit sur le dos… Bon, si je dois intégrer un team de niveau national le temps de me reconstruire et ainsi effectuer petit à petit mon retour vers les sommets, eh bien je suis prêt à le faire. Une chose est sûre : si je retrouve une place derrière la grille, je serai motivé comme un chien ! ».