Dans le bon wagon
Après un titre de vice-champion EMX125 derrière Pauls Jonass en 2013 et de beaux résultats sur le championnat EMX250 en 2016, avec entre autres des quatrièmes places en France et en Grande-Bretagne, Nicolas Dercourt a choisi cette année de rouler dans son propre pays. Sur le plan international, Nicolas était moins dans le feu des projecteurs mais il continue cependant son ascension. Le suivi régulier de Serge Guidetty, ancien spécialiste de SX, et les stages dans le sud de la France portent indéniablement leurs fruits. On l’a rencontré à la veille du SX de Genève où il tentera de briler.
Chez les pilotes français, on a l’impression que le Supercross est une évidence !
” Pourtant ce n’est pas le cas, surtout si tu viens du nord comme moi ! Là, il n’est tout simplement pas possible de s’entraîner correctement en Supercross. Maintenant, j’ai pris la mesure de ce nouveau défi. En tout cas, il n’est pas facile de rivaliser immédiatement avec les tops dans une discipline qui est complètement nouvelle pour moi. Pourtant, la différence n’est à présent plus aussi grande. C’est donc positif, mais je manque encore d’expérience et d’entrainement spécifique. ”
A Lyon, le week-end dernier, cela ne t’a pas empêché de signer de belles performances…
” Il est vrai qu’à Lyon j’ai pris de bons départs, ce qui m’a permis de prendre de suite le bon rythme. En fait, je me suis retrouvé à 2 mètres du podium parce que j’ai fini pratiquement dans la roue du troisième ! Cela confirme qu’il y a du progrès et que j’ai désormais l’opportunité de me battre pour les podiums et les victoires en Supercross. C’est mon objectif et c’est pour cela que je travaille dur avec Serge. “
Il n’est pas facile de rivaliser immédiatement avec les tops dans une discipline qui est complètement nouvelle pour moi.
Comment as-tu vécu ce passage du motocross au Supercross ?
” Avant tout, il faut s’habituer à une autre moto. Les suspensions sont plus dures, les rapports de boîte sont différents et nous avons également commencé à travailler avec un mode d’entraînement nouveau pour moi. Les manches sont beaucoup plus courtes, il faut donc plus d’explosivité. Je me suis également beaucoup concentré sur la technique de pilotage pour être efficace sur les enchainements et améliorer mon timing sur les sauts. Physiquement, il s’agit d’être capable de gérer son rythme cardiaque qui monte très vite. C’est pourquoi nous nous entraînons beaucoup sur des sprints.”
Quel est le bilan de ta saison ‘outdoor’ en Elite ?
” Je suis un peu déçu de ma quatrième place au final. Bien sûr, j’aurais aimé être titré, mais en fait cette quatrième place est logique. Je n’ai pas marqué des points sur deux manches parce que je me suis déboité le genou dans la première, et l’épaule dans la seconde. Lors de la première course à Saint-Jean d’Angély, j’étais pas dans le coup mais je n’ai marqué que trois points dans la première course alors que la seconde n’était pas beaucoup mieux. Il y avait certainement l’opportunité de faire plus, mais nous ne pouvons pas revenir en arrière.”
Le championnat EMX250 ne t’a pas manqué cette année ?
“ Vraiment pas du tout. Je pense qu’il est exagéré de payer 300 euros de frais d’inscription pour deux manches de 30 minutes. Franchement, je me suis beaucoup plus amusé pendant les deux GP de France (MX2 à Ernée, MXGP à Villars-Sous Ecot, NDLR) que j’ai disputés. Le mondial reste une expérience fantastique, mais une saison complète en GP est incroyablement chère. D’un autre côté, participer à quelques GP, cela t’aide à élever ton niveau pour les compétitions en France. Car le niveau du mondial est très différent de celui du championnat EMX250 ! “
En fin de saison, tu as roulé en MXGP à Villars-sous-Ecot, nous te reverrons sur une 450 l’an prochain ?
“C’est en effet mon intention. Sur le championnat Elite comme en Supercross, je roulerai sur une 450. Ce programme sera complété par quelques GP et l’Enduropale du Touquet.”
Sur ta première course MXGP tu as d’emblée marqué des points. Cela montre indéniablement ton potentiel.
“ Il est clair que physiquement, une 450 me convient mieux qu’une machine MX2. En fait, je me sens beaucoup plus à l’aise sur une 450, surtout parce que la Yamaha fonctionne vraiment bien dans sa version standard. Je suis impatient de commencer à rouler avec la 2018 ! Personnellement, je préfère un moteur puissant et avec mon mètre 85 et mes 80 kilos, sur une 250, cela devient compliqué ! “