Interview
Remplaçant de Jordi Tixier chez KRT sur les GP d’Italie et d’Europe, Maxime Desprey a signé deux belles prestations avec sept points à la clef pour ses débuts dans la catégorie. Il revient pour nous sur cette pige qui s’est terminée, vraisemblablement, au soir de la course de Valkenswaard.
Alors Maxime, heureux de ta course hollandaise ?
« Ce fut un peu dur, voir très dur même. J’ai choppé un rhume après le GP d’Italie et je n’ai pu préparer ce GP comme je l’entendais cette semaine. Du coup, je l’ai attaqué en voulant gérer mon effort et sur une course comme celle-là, ce n’est pas évident. J’ai faibli dans les fins de manches. Maintenant, il y’a du positif avec de bonnes sensations, notamment ce matin au warm-up et dans les manches. Et des résultats corrects même si je ne marque pas de points. »
Tu stoppes au soir de ce GP ta collaboration avec KRT ?
« C’est très probable. Dès le début, je devais remplacer Jordi, blessé. Et comme il va reprendre la moto cette semaine, à priori, il roulera à Kegum, pour le prochain GP. »
Pas trop déçu que ça s’arrête ?
« Non, dès le départ, c’était le deal. J’ai pris tout ce qu’il y avait à prendre de cette expérience et ce n’est que de positif. Une moto d’usine est un outil formidable mais c’est très exigeant. Tu dois absolument rouler vite avec sinon tu te fais bien secouer ! »
Et qu’est-ce que tu penses de la catégorie pour tes débuts ?
« Comme le MX2, c’est hyper homogène. De la première à la quinzième place, l’écart entre les pilotes est infime et pour espérer faire un truc bien, il faut un bon départ. Etre dans le bon wagon. Sans ça, t’oublies. Après quant à mon potentiel, je ne sais pas trop où me situer pour le moment. Je n’ai pas envie d’annoncer quelque chose… »
Et tout cas, t’as été gâté pour cette première à Valkenswaard en 450, la piste était défoncée !
« C’est clair. Je n’ai jamais vu ça. Il n’y avait pas une portion où l’on pouvait se reposer, même un peu. Il y avait des trous partout, pas une ligne de propre. Mais franchement, je me suis fait plaisir malgré tout. Quand tu parviens à trouver le bon rythme et avoir des traces correctes, tu ne subis plus trop la piste et si physiquement, t’es préparé, alors ça va. Mais il faut tenir deux manches de 35 comme ça et c’est loin d’être facile. »
Tu seras sur le prochain GP sur une moto du team Gebben V Venroyy, l’acclimatation à ta machine ne sera pas trop difficile ?
« Non parce que je connais bien la machine, c’est celle que j’utilise pour l’Elite avec le team Bud Racing. C’est la même, donc ça ira. La difficulté, c’est d’enchainer les courses du Mondial avec celles de l’Elite. Quand mes concurrents se reposent, moi, je roule et il faut encaisser. Après, à l’inverse, c’est sûr que le MXGP me tire pour l’Elite… En tout cas, je ne sais pas encore si je ferai le supercross en fin d’année. Je risque d’être fatigué et puis je ne veux pas me disperser. Mon objectif prioritaire reste de rouler en GP. »
Et puis, peut être que tu devras te faire opérer de ton fémur cassé l’année dernière ?
« Je ne sais pas encore. J’ai encore le clou dans la jambe et je dois voir mon chirurgien en fin d’année pour voir s’il me l’enlève, ou non. Normalement, il faut le garder un an et demi avant de le retirer… Maintenant, il ne me gêne pas plus que ça. J’ai juste la jambe un peu plus raide, mais je n’ai pas de douleur particulière. »