“Le sable avant le Bac !”
15e de la finale du Beach Cross de Berck de la semaine dernière, le jeune Jérémy Hauquier, 17 ans, s’est rappelé à notre bon souvenir, lui qui avait disparu des écrans radars cette année alors qu’il devait poursuivre sa progression après son titre de champion de France des Sables Junior et sa victoire à l’Enduropale. Que s’est-il passé ? Vous allez tout savoir.
Et bien, t’étais où ?
“A l’école. Je prépare un Bac S que je passerai en juin prochain et depuis le début de l’année scolaire, septembre donc, je suis en cours.”
Mais on t’as vu à Berck sur une 450 ?
“C’est vrai. J’ai même fini 15e de la finale après être parti en tête et avoir signé quelques tours devant, aux environs du top 6. Mais j’ai chuté et à partir de là, ce fut très dur ! Très très dur. La 450, ça marche ! Et puis, je n’ai pas roulé énormément dernièrement, un petit mois à tout casser. “
Mais pourquoi rouler en 450 justement, t’es jeune, t’as 17 balais !
” Il était temps que je monte. Je prépare l’Enduropale en participant à l’intégralité de la saison sable . Et le 450, c’est une cylindrée qui coûte presque moins cher que la 250 car tu n’as rien à faire sur les machines. Hormis monter un pot. Et comme je n’avais pas d’aide particulière des importateurs, la 450 KT, c’est bien.”
C’est quoi ton programme pour l’année prochaine ?
“Le bac. Une fois que je l’ai, si je l’ai, je prends deux années sabbatiques pour me consacrer pleinement à la moto. C’est une opportunité que je ne peux laisser passer. Mais après le sable début 2018, je stoppe tout et je me concentre sur mes études. Je ne roulerai pas en motocross sur la terre.”
“Une fois que j’ai le bac, si je l’ai, je prends deux années sabbatiques pour me consacrer pleinement à la moto.”
Bon et qu’est-ce qui s’est passé cette année, tu as disparu de la circulation un bon bout de temps…
“Il m’est arrivé un truc un peu bizarre mais finalement pas si rare que ça. J’ai choppé un sinus pilonidal. C’est un kyste qui se forme en bas du dos, au dessus de la raie des fesses et ça a pris des proportions assez sérieuses. Ça s’est manifesté l’année dernière, alors que je préparais la saison sable. Je n’y ai pas fait attention dans un premier temps car ça s’était cicatrisé, mais ça s’est ensuite réouvert et j’ai traîné ça un bout de temps. Jusqu’à ce que ça dégénère en infection sanguine, en fatigue chronique et que doive passer sur le billard pour me faire opérer.”
Mais c’est quoi ce truc ?
” C’est un poil qui pousse à l’envers à priori et qui s’infecterait avec le sable, la sueur jusqu’à devenir une poche de pus. Ce n’est pas si rare que ça encore une fois, surtout avec ces caleçons en lycra qui font pas mal transpirer. Un conseil, évitez ! Préférez du coton. Enfin, dans mon cas, c’est devenu assez sérieux puisque le chirurgien qui m’a opéré a fait une incision de 12 centimètres de long… Ma chance, c’est qu’elle a cicatrisé des deux côtés ce qui a permis au pus de s’évacuer par le centre. Mais parfois, c’est très long à se refermer et il y a un dilemme entre laisser ouvert et prendre le risque d’intrusion des bactéries. Et refermer et empêcher le liquide de s’évacuer… Ouais, je sais, c’est un peu gore. Enfin, après l’opération, j’ai été un mois sans faire le moindre sport, ce qui explique que j’ai bien souffert physiquement à Berck lors de la finale.”
Et t’avais fait quoi en manche ?
“9 et 10. Ça allait pas mal pour une première ! Si je peux faire oublier cette saison de galère, puisque je n’ai disputé que trois Europe, et quelques Juniors, ça serait pas mal. “