Gautier Paulin a effectué son comeback au GP du Trentin à Arco voici une dizaine de jours et après coup il s’est montré satisfait de sa pointe de vitesse et de son retour à la compétition en général, intervenue finalement un peu plus tôt que prévu, suite à ses blessures à la colonne vertébrale et aux côtes. Le pilote du HRC, aujourd’hui âgé de 26 ans, avait planifié de rouler cette semaine en compagnie de Marc Marquez, star du MotoGP, aussi a-t-il rejoint celui-ci sur son terrain privé de Rufea en Catalogne afin de s’y essayer au dirt-track, avant de partir ensuite pour Tavalera de la Reina, théâtre de la huitième épreuve du Mondial 2016 dimanche 29.
Brillant animateur de la catégorie reine, qu’il a rejointe en 2012, Paulin n’était plus apparu en piste depuis le second GP de la saison en Thaïlande, victime d’un accident à l’entraînement juste avant Valkenswaard. « Avec ce type de blessure on parle généralement de trois mois d’arrêt, quatre-vingt dix jours sans moto et en fait j’ai repris après quarante-cinq jours, donc très tôt, après avoir obtenu le feu vert des médecins. J’avais été percuté par la moto, j’étais donc un peu froissé de partout, avec de nombreuses contusions, aussi ai-je un peu souffert au moment de remonter en selle et j’ai mis un certain temps avant de retrouver du plaisir à rouler ».
Paulin a scoré une neuvième place en Italie, en seconde manche, après avoir été impliqué dans une chute au départ de la première course (DNF). « Arco ne s’est pas trop mal déroulé, quand on pense que j’avais seulement pu faire un peu de vélo sur route auparavant et que j’étais donc vraiment à court d’entraînement. Mais la vitesse était là. La première manche s’est achevée prématurément, la poignée de gaz était cassée, et en seconde manche j’ai eu mal aux avant-bras mais je dirai que c’était prévisible, je n’étais pas prêt à disputer deux fois trente minutes. Là, je vais me préparer pour Talavera, je vais reprendre le rythme et j’espère que je serai à 100% au GP de France ».
Le Français s’est donc retrouvé aux côtés de Marc Marquez, qui se débrouille pas mal du tout en motocross, sur les terrains de Bellpuig et de Pons, pour commencer. L’Espagnol a réalisé une grosse performance dimanche dernier sur le circuit du Mugello en Italie, finalement battu sur la ligne de quelque trois centièmes de seconde à peine par son compatriote Jorge Lorenzo au terme d’un duel de toute beauté. Les deux hommes, Marquez et Paulin, se connaissent en tant que « collègues de bureau », étant pilotes du HRC l’un et l’autre, pour s’être souvent côtoyés lors de différentes présentations et autres célébrations organisées par Honda ces derniers dix-huit mois. Et ils s’apprécient. « C’est une bonne idée d’avoir mis au point ce voyage, de se retrouver ainsi en Espagne », a révélé le crossman. « Je n’ai jamais eu l’opportunité de m’essayer au dirt-track et, à ce que je sais, Marc possède un très bon niveau. C’est un mec très cool et ça va être super sympa de pouvoir rouler ensemble ».
Il existe toujours une possibilité de me voir partir aux Etats-Unis : j’ai toujours dit combien j’appréciais le supercross sur ces superbes pistes à l’américaine, si grandes et larges.
Paulin verra s’achever sa seconde année de contrat avec Honda en fin de saison et il se dit que l’ex-vainqueur du MX des Nations pourrait ne pas poursuivre sa carrière chez le premier constructeur mondial, même s’il a terminé vice-champion 2015. Il a été question, un temps, d’envoyer « GP 21 » réaliser un rêve de jeunesse en s’envolant vers les USA en 2017. « Il existe toujours une possibilité de me voir partir aux Etats-Unis : j’ai toujours dit combien j’appréciais le supercross sur ces superbes pistes à l’américaine, si grandes et larges. Mon contrat actuel se termine en fin de saison, alors si jamais une bonne occasion se présentait là-bas… Mais rien n’est encore décidé car jusqu’à présent je me suis exclusivement concentré sur ma condition physique : je voulais d’abord revenir en pleine forme, c’était ma priorité absolue. Je ne peux même pas dire que c’est du 50/50, car en vérité à cet instant je n’en sais rien du tout ! ».