Coisy, passager de la pluie
Revanchard après les déboires qu’il avait connus en 2003, Coisy a crevé l’écran à Arcey. Au grand dam de PierrickPaget, irréprochable jusqu’en finale…
ARCEY. Réunir un tel plateau, les meilleurs pilotes du championnat de France de supercross et un nombreux public (5.000 personnes), le MC Arcey sait faire. Mais samedi soir, pour songer gagner, il fallait ce petit plus supplémentaire qui en fin de parcours fait toute la différence. C’est en réalité ce petit plus qui manquait à Pierrick Paget, venu pour la gagne.
Néanmoins en séries et en demi-finale, celui qui n’avait plus roulé en Franche-Comté depuis 1998, avait rempli sa mission de fort belle manière. C’était incontestablement de bon augure pour la finale. Même si dans leurs séries respectives, d’autres gros gabarits ne craquaient pas. A l’instar dans un premier temps de Beaudoin, 3e l’an dernier. Benjamin Coisy, qui en 2003 avait été éliminé sur une chute, imitait lui aussi ses deux compères. Coisy non plus n’était pas venu à Arcey en touriste. La volonté d’oublier sa piètre prestation de l’année dernière se lisait sur son visage. Ça promettait donc une belle lutte pour l’assaut final. En revanche, les Demartis, leader actuel du championnat de France, Vialle, Ristori et Delpierre vainqueur sortant demeuraient en retrait.
Retour raté pour Paget
Quant aux autres Francs-Comtois engagés, Damien Charpillet (Dole), Paul Gautronnet (Dole) et Greg Cramponne (Arcey), seul ce dernier sortait, pour l’heure, véritablement du lot lors d’un repêchage qui le voyait partir en tête, avant de chuter et de renoncer.
Le grand moment tant désiré arrivait enfin. Qui de toute cette sympathique bande de candidats potentiels à la victoire aurait le dernier mot. D’autant que la pluie venait de s’inviter au festin. Letellier et Demartis démarraient en trombe. Dans le premier des 18 tours, Paget était, lui, victime d’un accrochage. Le Jurassien repartait, mais pour l’honneur seulement, puisqu’il terminait 7e.
Benjamin Coisy, également mal parti, remontait sur la tête de la course à la vitesse grand V. Champion d’Europe et de France, Coisy voulait s’imposer. Le passager de la pluie accélérait la cadence.
Arrivé dans les échappements de Demartis et Beaudoin, Coisy revenu alors en 4e position, se retrouvait très vite dans le sillage de Letellier, en passe de triompher, pour magistralement le doubler et prendre le large. Pour Letellier, la messe était dite et pour Coisy, la cause entendue : « Ça fait énormément plaisir, surtout devant un public que je connais si bien ». Le vainqueur n’en dira pas plus, préférant et de loin savourer sa revanche sur l’édition 2003…
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