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Les écologistes.- Le Groupement de défense de l’environnement dans l’arrondissement de Montreuil-sur-Mer (GDEAM) a réussi à faire interdire le passage des bateau dans les vagues, via le fameux estuaire Stella-Plage.
« Il a fallu invoquer la zone Natura 2000 pour qu’on arrive à ce que l’intégrité physique des vagues soit respectée, rappelle Mariette Vanbbrughe, présidente du GDEAM. Depuis, la réflexion de l’État a encore progressé.
Sur l’estuaire, il y a une modification considérable des vagues, un impact qui n’a pas encore été mesuré scientifiquement. Mais avec l’instauration d’une zone "Natura 2000 en mer", le couloir des trois estuaires du nord d’Étaples à la baie de Somme, et d’une zone de protection spéciale (ZPS) en baie de Canche, cela devra obligatoirement être fait. L’État ne pourra pas faire autrement que d’en tenir compte. On pense que tous les sports nautiques sont menacé à court terme. » La fin de l’épreuve est le but ultime du GDEAM, qui ne veut pas accroître son impopularité en le criant trop fort. S’il n’a pas attaqué cette année l’arrêté du préfet autorisant la course, c’est officiellement « faute de temps », dixit son directeur, Marc Éverard.
De son côté, l’Association de sauvegarde de la mer et des vagues de la Côte d’Opale (ASFD) est également hostile à l’épreuve, même si elle n’a jamais engagé d’action contentieuse.
« C’est mieux sans bateaux dans les vagues, mais les navires, les ports nautiques, les baigneurs brisent et détournent les vaguent et la pollution du sable continue », résume le président Sylvain Gouz. Qui donne à l’épreuve « le moins d’années possible » de survie. « Le maire est l’apôtre du tourisme durable : c’est incompatible avec l’Enduropale comme avec le rallye automobile. Il nous a dit clairement qu’il était à la recherche d’un substitut pour animer la vie touristique autrement. » L’État.- Obligé de se plier à la réglementation européenne, après avoir été l’objet d’une procédure contentieuse finalement abandonnée cette année par la Commission de Bruxelles après une visite au Touquet, l’État, via le préfet du Pas-de-Calais, délivre sa signature avec de plus en plus de prudence.
« Il n’y a plus de difficultés juridiques sur la préservation des espaces dunaires », indiquait avant l’édition 2010 Martine Clavel, sous-préfète.
Pour « Natura 2000 en mer », « les zones proposées ne sont pas encore transcrites en droit français, mais on s’attend à devoir s’y conformer. Il faudra mesurer scientifiquement l’impact sur la mer. » La fin de l’épreuve est à craindre. Quand ? « C’est trop tôt pour le dire. » La mairie.- À la veille de l’épreuve, Daniel Fasquelle se disait « très attaché à l’Enduropale. Je me battrai pour qu’il ait lieu le plus longtemps possible ».
Un soutien qu’il n’a pas toujours affirmé si fermement, vu le coût de l’épreuve. « Le bilan coût/avantages est largement en faveur de la poursuite de l’épreuve, considère aujourd’hui le successeur de Léonce Deprez. Économiquement, on en a absolument besoin. » Les menaces du droit européen, le professeur Fasquelle les élude. « "Natura 2000 en mer" n’empêche pas une course comme l’Enduro. Cela nous oblige à une étude d’impact beaucoup plus poussée que celle faite actuellement, notamment sur la plage, et derrière, peut-être, à renforcer nos mesures compensatoires (pour l’instant une replantation d’oyats, principalement). » •
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