Timoteï Potisek est entré au paradis des champions
dimanche 15.11.2009, 05:04 – La Voix des Sports
De mémoire de Dunkerquois, rarement un événement aura suscité autant d’émotion, la cité de Jean Bart en est encore toute retournée. Les obsèques de Timoteï Potisek ont soufflé sur la ville. Elles l’ont enveloppée d’une douce torpeur, mélange de tristesse, de mélancolie mais aussi de fierté à l’évocation des exploits de son jeune champion.
PAR STÉPHANE CARPENTIER
[email protected] PHOTOS JEAN-CHARLES BAYON
Tout débuta par une marche silencieuse en milieu de matinée le long de la digue de Malo, à laquelle prirent part plusieurs milliers de personne. Un vrai moment de recueillement qui se conclut par le premier grand moment d’émotion de la journée lorsque la foule s’arrêta face au front de mer, devant l’effigie de « Tim. »
Le secret de « Tim » et Mateï
Un peu plus tard, Mateï Potisek, dévoilait un secret entre son frère jumeau et lui : « Un jour, alors que je me promenais avec lui sur la digue, il m’avait fait part de son rêve de voir une course s’organiser sur cette belle plage de Malo, c’est pourquoi j’ai voulu organiser cette marche. Et peut-être qu’un jour une course portera son nom ici même… » En début d’après-midi, la foule fut plus dense encore aux alentours de l’église Saint-Éloi, qui ne pouvait accueillir que cinq cents personnes environ.
Vingt fois plus se massèrent donc le long de la rue Clemenceau, tandis que près de deux mille motards investirent le parvis de la mairie, non loin de là.
Retransmises par haut-parleur, les funérailles religieuses de Tim furent particulièrement poignantes. Et plus encore lorsque Rudy Potisek prit la parole, un père meurtri mais digne dans la douleur, à jamais fier de son champion de fils. Les témoignages de la famille et des amis se succédèrent jusqu’à cette incroyable procession finale. Précédé de ses amis pilotes, parmi lesquels figuraient d’autres champions, tels que Demeester, Everts, Moussé, Ramon, Pichon ou encore Béthys, le convoi funèbre de Timoteï Potisek remonta la rue Clemenceau sous un tonnerre d’applaudissements, avant d’être suivi par les milliers de motards, direction Cassel, où le jeune pilote a été inhumé. Ses victoires et son sourire sont désormais pour l’éternité, sa légende peut commencer. •
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