pour répondre à McGyver, le chemin est privé (accés aux parcelles agricoles) donc oui il avait le droit de fermer. Ce qui lui est reproché est son absence de signalisation et d’avoir matérialiser l’interdiction comme la loi lui oblige.
Depuis mercredi que je parle du procès et que « 1500 Euros = la vie d’un enduriste » à diverses personnes, la réaction unanime est, dans un premier temps, de trouver inadmissible qu’un viticulteur puisse tendre un câble, puis invariablement suivi de la remarque qui tue : « alors la chasse est ouverte ? », ou : « maintenant c’est donc permis-de-tuer pour tous vos détracteurs ».
Pour moi le premier objectif, au delà de la mobilisation et de la communication c’est de nous protéger, que cela n’arrive plus. Mais pour nous protéger, il faut se ….. mobiliser et communiquer. La boucle est bouclée.
Qui peut nous protéger ?
Faire une campagne de com, comme je la vois se développer sur le forum de Toolenduro (j’ai vu que Marin avais posté) c’est bien. Mais à bien y réfléchir, à qui s’adresser ?
Une campagne de com grand public (rêvons un peu, on a le budget pour passer sur TF1, on réalise un beau spot, tout le monde le visionne et trouve l’enduro « super cool », même avec tout ça, je crois pas que ça empêche un nouveau ORLIAC de poser son câble, hélas) touchera une large population, environ 60 million de gens qui pour 99,9 % d’entre eux, s’il est évident qu’ils seront contre le fait de poser un piège à moto, ne sont pas concernés par notre problème et nous « amalgament » avec toutes ces motos qui font du bruit (la mobylette, le scooter du djeun d’en bas, la Harley qui Pét-Pétarade, la FZR avec son 4 en 1 qui les réveille la nuit, ect…..). La plus part d’entre eux ne croiseront une enduro qu’une fois ou deux dans l’année, lors d’une balade dominicale.
Ne nous trompons pas de cible (pour la com j’entends), il faut frapper en priorité absolue les 0,1 % restant qui sont nos détracteurs. Les BRACONNIERS qui posent ou ont l’intention de poser les collets à enduristes et autres assimilés.
Je ne vois qu’une solution : une action judiciaro-politico-économico-médiatique que nous devons mettre nous même en œuvre. Et dans ce cadre, la mobilisation doit aboutir à nous protéger nous même en attaquant SYSTEMATIQUEMENT sur 4 fronts :
Le judiciaro :
Chaque enduriste, confronté à un obstacle non réglementaire sur un chemin doit systématiquement déposer plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. De façon individuelle, ou même mieux, au travers d’une structure (le CODEVER ?) avec son représentant départemental (ou moto-club relais), en tout cas une antenne présente pour informer l’enduriste de base de ses droits, l’appuyer, le conseiller, ou s’y substituer dans la procédure judiciaire. Réunir les preuves (photos et repérage précis du lieu ), fournir le formulaire standard de dépôt de plainte et transmettre à l’autorité qui va bien, bref STANDARDISER ce genre d’action. On ne doit plus rien laisser passer, quitte à organiser des journées nettoyage des chemins systématiques. Ce sera l’occasion de sortir « utile ».
Le politico :
La suite logique de ce qui précède. On trouve un obstacle dans un chemin à Trifouilli-les-oies. Après le dépôt de plainte, prendre RdV avec MM le Maire, le Conseillé Général, le Député et pourquoi pas les services de M. le Prefet et alerter nos élus. Les menacer, s’ils ne bougent pas ou refusent de nous entendre, d’user des relais médiatiques pour dire « leur incompétence » (aucun élu n’appréciera ce genre de pub) s’il faut user du bâton. Mais aussi leur proposer nos services pour pacifier l’utilisation de leurs chemins par des services, une présence, des conseils utiles. C’est alors clairement la mission du relais départemental de suivre toutes ces actions de lobby très locales, en s’appuyant sur la structure nationale.
L’économico :
Quand c’est possible, et que le braconnier est identifié, au delà de la plainte et de ses conséquences (voir la réquisition pour un homicide (in)volontaire) il peut y avoir un angle d’attaque économique. Exemple avec notre braconnier ORLIAC. Il est viticulteur, donc il a qq chose à vendre. Dans son cas, AOC réputée Pic-St-Loup dont une bouteille se vends environ 10 euros (9,30 le rosé, vu ce matin dans mon Intermarché, la bouteille domaine de l’Hortus). Une campagne de boycotage ne serait-elle pas la bien venue ? Si chacun d’entre nous persuade ses amis de ne plus acheter (j’en ai convaincu 5 ce WE, dont un inconditionnel du domaine), son supermarché de dé-référencer son pinard (avec bcp de conviction et un bon argumentaire ….), le restaurateur du coin que ce viticulteur est un « vilain pas gentil » (et qu’il lui retourne symboliquement une bouteille, avec l’annulation de sa prochaine commande), plus tout ce qui peut être dit en utilisant internet on peut espérer une baisse sensible de la réputation du produit et du CA qui va avec. Lorsqu’on le peut, il faut frapper au portefeuille, ils n’entendent que ça.
Et pour être bien pervers, on peut annoncer une campagne de boycotage de toute l’AOC Pic-St-Loup à cause d’une brebis galeuse. Je connais bien le milieux, ils se jalousent tous, surtout lorsque tout va très bien pour seulement qq uns et que les autres sont en crise. Si ce n’est pas encore le cas, ORLIAC va vite s’attirer les foudres des autres viticulteurs. Et si certains sont « Enduro-friendly », recommandons-les, ça fera réfléchir les anti-motorisés sur l’attitude à adopter avec les loisirs motorisés.
Le médiatico :
Pour réaliser les trois points précédant, ce n’est pas le grand public qu’il faut atteindre. Si nous devons nous prendre en charge (et je n’ai pas envie de déléguer ma, notre, défense à un opinion publique indifférente) il n’y a qu’une seule cible : les pratiquants de loisirs motorisés (motos, quads, 4×4), les VTTistes, les cavaliers…..
Objectif : fédérer tout ce petit monde
-pour sensibiliser la base qui transmettra les cas à judiciariser
-pour trouver des volontaires (individus ou clubs) qui servent de relais
-pour convaincre tout le monde de cotiser (c’est le fric nerf de la guerre)
-pour organiser notre défense et notre survie
Cela pourrai être notre prochain objectif. Avec le motochu34, testons une journée nettoyage de chemin, suivi de dépôts de plainte (j’ai déjà trouvé un câble entre 2 arbres, dimanche en rentrant de St Croix après avoir quitté Pailhasse, et d’autre barbelés pas réglos en 3 heures de roulage) et d’action de lobby avec nos élus.
Plus, ne l’oublions pas, le lancement de la campagne de boycotage du domaine de l’Hortus.
Si on arrive à créer un précédant, que tous les enduristes, grâce à nous, s’aperçoivent que « la meilleure défense c’est l’attaque », alors nous arrêterons d’attendre et de prendre des coups sur le casque.
, le il y a 16 années et 8 mois.
7.9 € TTC
