Champion en titre du SX Tour outdoor et triple champion de l’Arenacross anglais, Thomas Ramette a vécu une fin d’année 2017 et un début 2018 un poil difficile : il n’a pas remporté de finale en France et son début de saison outre-manche est un poil délicat. Bref, il était temps de prendre des nouvelles du Drômois.
Alors, comment ça se passe cette campagne d’Angleterre ?
“Et bien pas comme je l’aimerais ! Sur les deux premières courses qui se sont déroulées ces deux dernières semaines, Manchester et Newcastle, je me suis mis dans des situations qui ont rendues mes manches compliquées. Par exemple, sur la première, j’ai calé en demi et j’ai dû passer par un repêchage. Et à Newcastle ce week-end, j’ai chuté par deux fois lors de la première demie avant d’accrocher une protection délimitant la piste en finale et finir par terre, frein arrière hors d’usage. Bref, j’ai déjà utilisé mes jokers sur l’Arenacross et il est temps que je signe des belles courses, avec des gros points. C’est d’autant plus frustrant qu’en vitesse pure, ça ne va pas trop mal. Le souci, c’est que les planètes ne veulent pas s’aligner ! Ma chance, en quelque sorte, c’est qu’il n’y a pas un pilote qui domine de la tête et des épaules le championnat. C’est très serré et à chaque course, son vainqueur. Ça peut me sauver. Mais encore une fois, faut que j’arrête de griller des jokers.”
Et sur le SX Tour indoor, ton avis…
” Et bien, c’est là que mes affaires ont commencé à se corser. L’été, ça allait puisque je remporte la saison outdoor. Mais ensuite, je n’ai pas été aussi saignant. J’ai manqué d’entraînement, de roulage pour être à mon top. Mon souci, c’est que pour m’entraîner, il me faut faire deux heures et demie de voiture. A raison de quatre sorties par semaine, c’est assez lourd et c’est vrai qu’à un moment, j’ai saturé et réduit mes roulages. Du coup, je l’ai senti, je manquais un poil d’aisance, de feeling sur la moto. J’étais raide. Après, ma saison n’est pas catastrophique non plus, mais j’ai été deçà de mon top niveau et je n’ai pu contrer Soub qui lui, était au top. Il a tout ce qu’il me manque en fait : un cadre de travail au top avec des conditions d’entraînement optimales. Mais je vais y remédier. Cette année, j’ai prévu de déménager vers Clermont-Ferrand où j’ai un ami qui possède une carrière et pourra m’aménager une piste de SX au top.”
Et la moto, tu t’y es bien acclimaté ?
” Oui. On a juste manqué d’un peu de testing pour être aussi à l’aise dessus que sur l’ancienne qu’on connaissait parfaitement avec Cyrille (ndr, Coulon, son coéquipier). Le nouvelle base est top, supérieure à l’ancienne car plus maniable et légère, mais je pense que j’ai commis l’erreur de conserver mon ancienne fourche à air, plus légère que le modèle d’origine à ressort, ce qui rendait la machine un peu instable. Je suis du coup repassé à la fourche classique, mais ça m’a un peu desservi. En tout cas, pas de changement du côté du team. Je poursuivrai cette année avec le team SR75 au côté de Cyrille. Ça nous convient bien de fonctionner ainsi, à moitié en temps que privé. Après, on a tout ce qu’il faut pour bien rouler. On a désormais un aide de Suzuki France, en plus de Suzuki Angleterre, et c’est parfait !”
Et physiquement, bien remis de tes mésaventures parisiennes ?
“Il m’a fallu près de 15 jours pour me remettre de ma chute aux essais du dimanche matin. Je me suis bien séché, mais sinon, mon entorse du pouce s’est guérie assez vite.”
Et quel sera le programme de ta saison ?
” Et bien je vais rouler un peu plus en motocross afin de briser la monotonie d’une carrière de supercrosseur. Bon, en ce moment, avec la météo, je n’ai pas trop le choix, mais ça me permettra aussi de travailler ma vitesse. Il se peut que je participe à deux Elite. Ensuite, j’aimerais rouler sur les deux dernières épreuves du SX US, Salt Lake et Las Vegas. C’est toujours un bon entraînement pour le SX français car les pistes sont grandes, abimées et les meilleurs pilotes y roulent. Quand tu reviens sur le SX Tour ensuite, ça te parait plus simple ! La Monster Cup et la RedBull Straight Rythm pourraient aussi faire partie de mon programme, mais bon, on verra d’ici là ! “