Le pilote du team Monster Energy Kawasaki USA a insisté, après son splendide succès au GP des USA à Glen Helen, sur le fait qu’il n’éprouvait pas de regret d’avoir renoncé de lui-même à faire partie du Team USA pour le prochain MX des Nations à Maggiora. Même s’il apprécie beaucoup cette épreuve…
Le gars du Colorado, qui aura 24 ans au mois de novembre, s’est attiré pas mal de critiques, dans son pays, lorsqu’il a fait savoir, il y a déjà quelques semaines de cela, qu’il n’était pas intéressé par une sélection au prochain MX des Nations, soixante-dixième édition, en Italie le 25 septembre. Appelé à commenter cette décision au soir de son second succès en Grand Prix en deux week-ends, Eli Tomac a répondu : « C’était une décision difficile. Ce dimanche je viens de prendre le départ de ma trente-deuxième compétition depuis début janvier et il fallait bien s’arrêter à un moment ou à un autre, sachant que j’ai encore la Monster Cup à mon programme et que cette épreuve constituera en quelque sorte une séance de testing en conditions réelles, comme un warm-up, avant ma préparation en vue de la prochaine saison de supercross. Si j’étais allé aux Nations, j’aurais couru dix mois et demi durant ! Il faut bien s’accorder un peu de répit, avant de se remettre au boulot pour être prêt en janvier ».
Si j’étais allé aux Nations, j’aurais couru dix mois et demi durant ! Il faut bien s’accorder un peu de répit, avant de se remettre au boulot pour être prêt en janvier
Tomac a participé aux Nations en 2013 et 2014, on l’a également vu à plusieurs reprises à Bercy et même à Lille et, à l’entendre, ce n’est pas de gaité de cœur qu’il a dû renoncer à se revêtir une fois de plus de la bannière étoilée. « C’est une épreuve que j’apprécie énormément et j’aurais vraiment aimé y être, sachez-le : je ne peux faire autrement, mais ça me coûte de ne pouvoir m’y aligner ».
L’ex-champion AMA 250 SX (West) 2012 et MX 2013 a complètement dominé les deux GP (1/1, 1/1) disputés aux Etats-Unis en cette fin de championnat, dans des conditions pourtant on ne peut plus différentes, à Charlotte puis à Glen Helen. Questionné sur l’éventualité d’un futur engagement en Mondial, ET3 a expliqué avec beaucoup de sportivité : « Comparé à notre championnat assez routinier, ce que font les pilotes de Grands Prix, voyageant à travers le monde notamment, changeant sans cesse de pays et même de continents, ça me paraît terriblement exigeant. Je ne sais pas… Je dirai qu’ici ce que nous faisons aux USA comme ce que je viens de réussir moi-même sur ces deux épreuves, c’est un peu plus facile sans doute dans la mesure où nous restons constamment « at home » ! ».