Le champion du monde ne savait trop à quoi s’attendre en arrivant en Lettonie, ayant laissé entendre que ce type de terrain, sablonneux en surface et plus dur en profondeur, était ce qu’il craignait le plus vu l’état de son bras gauche. Il avait d’ailleurs chuté le samedi en qualif’, sans conséquence finalement.
S’il n’a pas été en mesure de s’entraîner normalement depuis Maggiora, le Sicilien n’a cependant pas raté une seule manche depuis son crash afin de tenter de conserver le contact avec Romain Febvre, nouveau leader, et de préserver ses chances au championnat. Apparemment il souffre énormément en piste, malgré la prise d’anti-douleurs. Mais le week-end dernier il n’a perdu que deux points par rapport au pilote Yamaha, terminant cinquième du GP.
Nombreux sont ceux qui pensent que je fais ma pleureuse, mais ils ne se rendent pas compte de la souffrance avec laquelle je dois composer pour tenter de rester dans le coup !
« Ce sera certainement l’une de mes plus belles performances, si je parviens à rester dans la course au titre », a-t-il commenté, souriant mais un peu nerveux au moment d’évoquer la possibilité d’aller chercher une neuvième couronne. « Mon poignet ne me gêne pas trop, mais je ne peux pas trop tendre le bras et j’ai du mal à piloter debout. Du coup je roule beaucoup assis. Nombreux sont ceux qui pensent que je fais ma pleureuse, mais ils ne se rendent pas compte de la souffrance avec laquelle je dois composer pour tenter de rester dans le coup ! ».
« On m’avait dit que sans rouler je serais guéri en quatre semaines, mais il y avait l’Allemagne juste après Maggiora… Et là-bas une petite chute a légèrement déplacé une fracture. Ce qui n’était pas bon du tout, selon les médecins. Cela dit ça commence à aller mieux et je pense que sauf nouvel impact imprévu je devrais être OK d’ici cinq ou six semaines. J’ai dû subir des injections avant chaque manche et en Italie et en Allemagne j’ai vraiment roulé sur une main car à chaque choc je lâchais la poignée ! J’essaie juste de faire de mon mieux à chaque sortie et on verra bien ».
Cairoli possède aujourd’hui quarante-et-une unités de retard sur Febvre alors qu’il y a encore trois cents points à distribuer sur les six GP qui restent à disputer : République Tchèque (l’un de ses circuits favoris), Belgique, Mantova, Pays-Bas, Mexique et USA.