Responsable du développement de la gamme Sherco et du team enduro, Jordan Curvalle nous en dit plus sur l’avenir de la marque nîmoise qui a crée la surprise lors du Salon de Milan en présentant une inédite 125 SE enduro. Alors que KTM et HVA viennent d’annoncer la disparition de leurs modèles au catalogue pour cause d’homologation compliquée…
C’est pour quand cette 125 enduro que l’on a pu apercevoir à Milan ?
“La mise en production de ce modèle débutera vers mai, juin. L’idée est de pouvoir commercialiser un modèle millésimé 2018. Ça peut sembler assez tôt mais il faut savoir que nous travaillons sur cette machine depuis de longs mois déjà. On a peut être mis du temps pour la sortir, mais il nous fallait être certain de pouvoir tenir la comparaison avec la production autrichienne… Or, aujourd’hui, ce que je peux dire, c’est que nous sommes vraiment bien par rapport à cette concurrence. Notre valve électronique sera au point, comme sur les 250 et 300, même si je ne peux pas tout te dire… On a bien bossé !”
Et le cross alors, c’est pour quand ? On sait que vous avez travaillé il y a quelques temps sur une 250 4T cross, mais depuis, plus aucune info ne circule…
” C’est vrai que nous avons avancé sur ce projet il y a deux ans avec Fred Levergne. Mais c’était un peu précipité de ce lancer dans un tel chantier alors qu’il nous restait encore du boulot en enduro, notamment pour finaliser notre gamme avec le programme 125. Maintenant que c’est en bonne voie, on prévoit de se pencher sérieusement sur le cross à l’horizon 2019. Nous avons déjà des motos qui roulent dans des configurations “crossisées” en Belgique, en Suisse, mais le projet fini, ce sera dans deux ans. Là encore, on veut se laisser du temps pour être compétitifs. Même si l’on a une base éprouvée en enduro avec notre 250 4T, pour le cross, il y a beaucoup à faire.”
On ne verra pas en tout cas Arnaud Demeester avec la 450 sur le prochain Enduropale, comme annoncé l’année dernière. Il est retourné chez Yam…
“C’est vrai. Arnaud avait envie d’y aller, mais nous n’étions pas d’accord sur les objectifs à atteindre. Pour nous cette édition était utile pour poursuivre notre développement, pour lui, il s’agissait de jouer la gagne… Nous n’étions plus sur la même longueur d’ondes et à partir de là, chacun est parti de son côté. Du coup, nous ne serons pas officiellement représentés sur la prochaine édition de l’Enduropale. Mais encore une fois, ça répond à un objectif, consolider nos bases en enduro, ce que nous venons de faire avec l’embauche de l’Espagnol Mario Roman au côté de Wade Young pour les courses de franchissement. Avec Matthew Phillips qui repart pour une année supplémentaire, nous sommes armés !”