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Après la première vague d’émigration des pilotes étrangers, surtout français d’ailleurs, vers les États-Unis, la source s’était vite tarie. Après les exploits de Jean-Michel Bayle dans les années 90, puis ceux de la génération suivante avec David Vuillemin, Mickaël Pichon, Sébastien Tortelli ou Stéphane Roncada, la mode est passée petit à petit.
Le Supercross s’étant encore plus hyper spécialisé avec les années, peu d’étrangers ont eu le courage de tenter l’aventure. Il y a bien eu quelques exceptions, comme Marvin Musquin et, plus près de nous, Dylan Ferrandis, mais le pont au-dessus de l’Atlantique qui existait avant a paru rompu pendant un certain temps. Et pourtant, c’est de nouveau un petit français qui s’est lancé dans l’aventure de l’émigration vers le Supercross US, encore une fois, en la personne de Tom Vialle. Sauf que le jeune double champion du monde, contrairement à ses glorieux aînés (dont son propre père, capable de rentrer des tops 5 en SX au pays de l’Oncle Sam pendant une simple pige de vacances) n’a jamais été biberonné au SX français, ce qu’on nomme aujourd’hui le SX Tour. Arrivé avec zéro expérience, le voilà qui remporte déjà le titre SX 250 sur la côte est, dès sa deuxième année dans la discipline, face à ce que les Américains ont à proposer de mieux en matière de relève.
Même si ce n’est pas encore officiel, Tom va être rejoint l’année prochaine par un autre cador européen, son ex-coéquipier Jorge Prado, qui a signé avec Kawasaki US. Lui non plus n’avait pas d’expérience SX avant d’y goûter cet hiver. Lui aussi a appris vite, et montre depuis le début de saison MXGP qu’il n’a pas perdu son temps là-bas. De quoi dynamiter les frontières ? Ça se pourrait bien. Au moment où Jean-Luc Fouchet tente de donner un second, voire un troisième souffle à son championnat SX Tour qui a formé tant de talents, on n’a jamais entendu autant de pilotes prêts à s’exporter depuis la fin des années 90/début 2000, où il suffisait d’avoir un nom français pour récupérer un guidon officiel aux US.
Avec la nouvelle règle des neuf whoops/pas de dragon back, plus les résultats de Tom et Jorge cet hiver, le SX US n’a jamais semblé aussi accessible à des pilotes de GP qui en ont marre de tourner en rond sur les mêmes circuits tous les ans. De Kay de Wolf à Thibault Bénistant en passant par les frères Coenen, Marc-Antoine Rossi, ou les jeunes Maxime Grau et Mathis Valin, le rêve américain est de retour en force.
L’agent des frères Lawrence n’était d’ailleurs pas présent au MXGP de Saint d’Angély pour la météo ou acheter du terrain… Un conseil aux candidats au départ: il existe un championnat SX en France, avec même quelques mecs qui savent faire et qui ont des expériences US. Et si on commençait par là ?
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Richard Angot