Serrage fatal
Il n’a manqué que 500 mètres à Milko Potisek, vainqueur de l’édition 2018, pour finir la 2019 sur une note positive. Comprenez, avec une potentielle seconde place finale derrière l’Anglais Nathan Watson. En bagarre avec l’officiel KT, le nordiste a eu la désagréable surprise de sentir sa Yam rendre l’âme un peu avant le Novotel. Quel fut le souci ? C’est Jean-Claude Moussé, responsable du programme tout-terrain de YMF qui nous éclaire.
« On a checké le moteur, c’est une casse du piston qui a forcé Milko à l’abandon. L’embrayage aurait pas mal chauffé, la moto aurait mangé un peu d’huile et les bas carters ne contenant pas des gros volumes d’huile, dans les 700 cc, le piston n’a pas tenu. C’est dommage, mais c’est ainsi. Sur une course telle que le Touquet, c’est hélas le lot de pas mal de machines qui souffrent énormément. En tout cas, pour revenir sur la stratégie des ravitaillements, on ne pouvait faire autrement. On s’est arrêtés les premiers en course, après environ 53 mn, car nos motos ne pouvaient faire un tour de plus. On n’a pas tout à fait 15 litres de contenance de nos réservoirs, le volume autorisé, et entre le sable lourd et le tracé rapide, on devait refueller avant les KTM. Pourquoi n’emmène-t-on pas plus d’essence ? Parce qu’on avait opté pour des réservoirs qui s’intègrent bien à la moto, qui soient parfaitement encastrés pour ne pas gêner les pilotes… Mais c’était une erreur. Après, ce qui a joué en la défaveur de Milko aussi, c’est ce fameux dernier tour. Il est tombé dans une boucle avec énormément de circulation et a perdu du temps face à Watson, lequel roulait en plus très bien. En tout cas, cette victoire d’un autre constructeur que Yamaha a ravivé l’intérêt autour du Touquet et nous a surmotivé pour l’avenir. J’en suis sûr, on sera meilleurs l’an prochain ! »